Christine Polis partage sa pratique en deux pôles, qui se complètent et se nourrissent l'un l'autre. Elle travaille depuis près de 20 ans dans le domaine du cinéma d'animation, et tout particulièrement du stop-motion. Cette technique d'animation consiste à créer l'illusion d'un mouvement à partir d'une succesions de photos de marionnettes dont on découpe le "mouvement" image par image (L'Etrange Noël de monsieur Jack, Walace et Groomit, Coraline...).

Avec Benoît Polvêche, elle réalise les armatures des marionnettes pour des films comme Ma vie de Courgette, L'île aux chiens ou encore Sauvages.

Ses personnages féminins sont aussi parfois hybrides : plantes, robots, animaux et les noms empruntent à de nombreuses influences : mythologie, cinéma... On retrouve dans certaines de ses oeuvres un caractère morbide rappelant les films de Tim Burton : formes pâles, crânes.
Un thème que l'on retrouve dans ses sculptures plus récentes en porcelaine : la représentation de la mort via un matériaux si fragile bouscule et nous alarme avec une douceur insistante notre rapport à l'environnement et à son déclin.